Quand on parle de photographie, on pense souvent à la passion et à l’art de capturer l’instant. Mais pour en faire son métier, il faut bien plus que cela. En tant que journaliste passionné d’écriture manuscrite, j’ai eu l’occasion d’analyser les différentes voies qui s’offrent à ceux qui rêvent de devenir photographe professionnel. Selon une étude menée par l’Observatoire des métiers de la presse en 2024, le nombre de photographes professionnels en France a augmenté de 15% en cinq ans, soulignant l’attrait grandissant pour cette profession. Alors, quelles sont les études à envisager pour se lancer dans cette carrière prometteuse ?
Les formations initiales pour débuter dans la photographie
Le parcours pour devenir photographe peut commencer dès le lycée. Le bac professionnel photographie, accessible après la troisième, offre une formation de trois ans qui allie théorie et pratique. Ce diplôme permet d’acquérir les bases techniques et artistiques nécessaires pour débuter dans le métier. Les élèves y apprennent non seulement à maîtriser l’appareil photo et les logiciels de retouche, mais aussi à développer leur créativité et leur sens de la composition.
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Pour ceux qui préfèrent une formation plus généraliste avant de se spécialiser, le bac général option arts plastiques peut être une alternative intéressante. Il permet de développer une sensibilité artistique tout en gardant ouvertes d’autres options d’études supérieures.
Après le bac, plusieurs choix s’offrent aux futurs photographes :
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- BTS Photographie
- Licence d’arts plastiques avec spécialisation en photographie
- Écoles spécialisées en photographie
- Formations courtes et intensives
Le BTS Photographie, d’une durée de deux ans, est une formation reconnue qui allie enseignements techniques et artistiques. Elle permet d’acquérir une solide base pour entrer dans le monde professionnel ou poursuivre des études supérieures.
Les écoles spécialisées : un tremplin vers l’excellence
Pour ceux qui cherchent une formation plus poussée, les écoles spécialisées en photographie offrent des cursus complets et reconnus. L’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, fondée en 1982, est l’une des plus prestigieuses en France. Elle propose un master en trois ans accessible après un bac+2, axé sur la recherche et la création artistique.
D’autres établissements comme l’ETPA à Toulouse ou l’École de l’image Gobelins à Paris proposent des formations allant du bachelor au master. Ces écoles ont l’avantage d’offrir un enseignement complet, couvrant aussi bien les aspects techniques que créatifs et commerciaux du métier de photographe.
Il est utile de préciser que ces formations peuvent être coûteuses. En 2025, le coût moyen d’une année d’étude dans une école privée de photographie s’élève à environ 8 000 euros. Toutefois, l’investissement peut en valoir la peine, car ces écoles offrent souvent des opportunités de stages et des connexions précieuses dans le milieu professionnel.
La formation continue : se perfectionner tout au long de sa carrière
Le métier de photographe évolue constamment avec les avancées technologiques et les tendances artistiques. C’est pourquoi la formation continue est essentielle pour rester compétitif. De nombreux organismes proposent des formations courtes pour se perfectionner dans des domaines spécifiques comme la photographie de mode, le reportage, ou encore les techniques de post-production avancées.
Les photographes déjà en activité peuvent également envisager une reconversion professionnelle vers des domaines connexes comme la direction artistique ou la photographie d’entreprise. Ces transitions nécessitent souvent une formation complémentaire pour acquérir de nouvelles compétences.
Voici un aperçu des options de formation continue :
| Type de formation | Durée | Avantages |
|---|---|---|
| Ateliers intensifs | 1 à 5 jours | Apprentissage rapide de techniques spécifiques |
| Cycles de perfectionnement | 3 à 6 mois | Approfondissement d’un domaine particulier |
| Diplômes universitaires | 1 an | Reconnaissance académique et spécialisation poussée |
L’apprentissage autodidacte : une voie alternative
Bien que les formations académiques soient précieuses, de nombreux photographes reconnus ont suivi un parcours autodidacte. Cette voie requiert une grande motivation et une capacité d’auto-apprentissage. Les ressources en ligne, telles que les tutoriels vidéo, les webinaires et les cours en ligne, offrent une flexibilité et une diversité de contenus appréciables.
L’apprentissage par la pratique est également vital. Participer à des concours, réaliser des projets personnels et collaborer avec d’autres créatifs sont autant de moyens de développer ses compétences et de se constituer un portfolio solide. Henri Cartier-Bresson, l’un des photographes les plus influents du 20e siècle, n’a jamais suivi de formation officielle en photographie, illustrant de ce fait qu’il est possible de réussir par la passion et la pratique assidue.
Par contre, l’autodidaxie ne dispense pas de la nécessité de se former continuellement. Les photographes autodidactes doivent rester à l’affût des nouvelles techniques et tendances pour rester compétitifs sur le marché.
Construire son réseau professionnel
Quelle que soit la voie choisie, la construction d’un réseau professionnel est essentielle pour réussir dans le domaine de la photographie. Les écoles et les formations offrent souvent des opportunités de networking, mais il est également notable de participer à des événements professionnels, des expositions et des workshops pour rencontrer d’autres photographes et potentiels clients.
En tant que journaliste ayant côtoyé de nombreux professionnels de l’image, je peux témoigner de l’importance de ces connexions. Elles peuvent mener à des collaborations enrichissantes, des opportunités de travail et un soutien précieux tout au long de la carrière.
Perspectives d’avenir et spécialisations
Le métier de photographe offre de nombreuses possibilités de spécialisation. Certains choisissent de se concentrer sur la photographie de mariage, d’autres sur le photojournalisme ou encore la photographie publicitaire. Chaque domaine requiert des compétences spécifiques et peut nécessiter une formation complémentaire.
Les nouvelles technologies, comme la réalité augmentée et la photographie 360°, ouvrent également de nouvelles perspectives. Se former à ces techniques émergentes peut offrir un avantage concurrentiel sur le marché du travail.
Au final, devenir photographe professionnel nécessite un mélange de passion, de technique et de formation continue. Que l’on choisisse la voie académique ou l’apprentissage autodidacte, l’essentiel est de développer constamment ses compétences et de rester à l’écoute des évolutions du métier. Comme le disait si bien Ansel Adams, célèbre photographe américain : « Vous ne prenez pas une photographie, vous la créez. » Cette création nécessite un apprentissage constant et une adaptation aux changements de notre époque.